On attendait de savoir avec impatience comment l'outil e-mail marketing (en BtoB + BtoC) allait tenir la route face à la déferlante réseaux sociaux, combinée à la montée en puissance de la "mobilité marketing", sans parler d'une certaine lassitude/habitude des internautes sur-sollicités.
Eh bien, contrairement à toute attente, les performances de l'e-mail marketing au premier semestre 2009 sont loin d'être mauvaises, selon un benchmark tout frais réalisé par Experian Cheetahmail, expert international incontournable en la matière.
Le Journal du Net et WebMarketing.com résument bien les choses: le canal e-mail marketing a encore de beaux jours devant lui, et ne subit pas de contre-performance inquiétante.
Dans son étude, Experian Cheetahmail passe en revue tous les secteurs, prenant en compte les 3,2 milliards d'emails routés pour des campagnes de fidélisation, sur près de 200 comptes clients.
Un premier tableau résume des résultats éloquents par secteur:
L'évolution des indicateurs (ouvreurs, cliqueurs, réactivité etc.) est plutôt stable sur les deux dernières années. La raison à cela ? Passée le "no man's land" où tout était permis, les annonceurs ont compris l'intérêt des stratégies ROistes de ciblage type "moins mais mieux".
Dans le détail, on notera la baisse des perfs des emailings en B to B et dans le secteur Médias. Compteurs à la hausse dans les secteurs Banque, Assurance, Luxe, Tourisme, Vente à distance et Distribution en B to C et également chez les pure players et de façon prononcée pour les ventes privées.
C'est d'ailleurs en substance ce que disait Yseulis Costes en juin dernier à Neteco, détaillant pourquoi l'e-mail marketing était un format qui avait encore la côte auprès des annonceurs qui, en période de restriction budgétaire, visent les outils à ROI élevé. Combiné avec des campagnes mobiles, l'email marketing semble performer encore mieux, selon la boss de Mille Mercis.
Avis confirmé quelques semaines plus tard par une étude de Round2 publiée par E-marketer portant sur les investissements média 2009 des annonceurs US montrant que l'e-mail marketing arrive en tête:
Pour autant, soumis aujourd'hui à un flux de mails, bannières, liens sponsos sans parler des outils du Web2.0, l'internaute - pour se laisser convaincre - a besoin d'une forme et d'un fond adaptés au message qu'on lui envoie. C'est précisément là où l'e-mail marketing ne doit pas roupiller...
Pour TopRankBlog, la qualité du contenu d'un e-mail marketing est essentiel. Le rédiger relève de l'art plus que de la technique... 5 virages à bien négocier:
- L'objet du mail: court, percutant, simple
- Mixer promo et infos
- Créer un bouton d'action clair et visible
- Se mettre à la place de ses abonnés
- et... impliquer les lecteurs en utilisant les canaux Web2.0
Sur ce dernier point, l'Institut Forrester Research est optimiste (+25% pour l'e-mail marketing sur les 5 prochaines années) mais clair : l'intégration des médias sociaux (bons outils, bonnes pratiques) dans l'e-mail marketing sera le plus gros challenge des annonceurs.
Pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de l'e-mail marketing, un dossier complet sur le Journal du Net , un blog qui ne parle que d'e-mail marketing et pour ceux qui ont vraiment envie d'avoir mal à la tête (et sans smiley, s'il vous plaît), ça se passe ici (un bon gros slideshow ultra-chiffré sur l'analyse de la performance des campagnes e-mailing, présenté par la SNCD au dernier salon de la VAD à Lille).
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